Qu’est-ce qui fait que nous restons coincés dans la souffrance ? Ne serait-ce pas le fait que nous nous attachons à l’idée que celle-ci va perdurer, qu’elle va durer pour toujours ? Quand on ressent une émotion lourde (tristesse, peur, colère), la réaction immédiate que l’on peut avoir alors est de l’éviter, de nous en couper. Ce comportement est très souvent issu de la croyance depuis notre enfance, “que pour être fort on ne doit pas ressentir ces émotions-là, qu’il faut alors les cacher à tout prix“…oui mais à quel prix ?! Car les émotions sont bel et bien là, en nous, même si l’on veut les dissimuler, on les ressent encore.
Afin de se libérer et de s’alléger, et si on commençait par faire l’inverse ? En effet, au lieu de repousser ou d’éviter l’émotion, il s’agit ici de l’inviter à venir, à circuler en nous. Lorsque l’on accueille pleinement cette émotion, en gardant à la conscience que c’est pour le mieux pour nous, elle passe…tel le vent qui pousse les nuages dans le ciel. Tout circule. Tout est fluidité et mouvement de la vie.
Lorsque au contraire, on la bloque, tout se fige, se cristallise. Alors on la fait durer, ce qui crée en nous encore plus de souffrance. De même, quand on s’attache à l’idée qu’une émotion agréable va durer, on souhaite qu’elle dure éternellement. Cependant, dans le cycle de la vie, rien ne se fige et tout se transforme sans cesse.
Il y a aussi la peur latente que si une émotion lourde revient face à une situation, on va revivre la même souffrance que dans le passé, que cela va se répéter à l’identique. Ceci est une autre illusion créée par notre mental, la croyance que l’on ne peut pas sortir de ce cercle vicieux. Or, dans la vie rien n’est identique et tout se renouvelle perpétuellement. Que ce soit au niveau micro comme nos cellules par exemple – des milliards de nouvelles cellules chaque jour dans notre corps – ou au niveau macro comme les astres qui de position de manière continue. Il en est de même pour nos émotions. Le fait de croire que l’on va revivre la même souffrance est illusoire, car la souffrance dont on parle est passée. C’est le fait de s’attacher au temps “psychologique” comme l’indique Eckhart Tolle (Eckhart Tolle, Le pouvoir du moment présent) qui provoque plus de souffrance. C’est-à-dire de s’attacher à un passé qui n’est plus ou de craindre un futur qui n’existe pas encore.
En réalité, il ne s’agit pas vraiment de faire mais d’Être. Être dans le présent quoi qu’il se passe. Là s’ouvre à vous un nouvel espace, celui de votre Essence Divine, celui de votre pleine présence aux choses. C’est dans cet espace que l’on touche à l’éternité. Et
comme le dit si justement Eckhart Tolle “Vous ne pouvez pas être en même temps malheureux et totalement dans le présent”
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